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Les humeurs de Jo

23 mai 2012

Margin Call

"Margin Call", ou les dernières 24h au coeur de la crise financière qui a changé la face du monde...

Sur les conseils d'un ami que je remercie chaleureusement (il se reconnaitra), je suis allé voir cet excellent film.

J'apprécie tout particulièrement ces films qui rendent le spectateur plus lucide et intelligeant au sortir de la séance qu'en y entrant. Attention ! On ne ressort pas forcément de ce film plus optimiste,... au contraire. D’un réalisme terrifiant, ce huis clos a le double mérite de rendre intelligible le déclenchement de la crise dite des "sub-prime" tout en nous montrant le mode de fonctionnement d'une finance devenue incontrôlable et cynique. "Margin Call" est le film à voir pour comprendre les mécanismes et les comportements qui nous ont conduit vers la crise dans laquelle nous sommes depuis plusieurs années et pour longtemps encore...

La réalisation est assez froide et distante, ce qui accroît la tension du spectateur ébahi par les scènes qui défilent devant ses yeux. S'ajoute à cela une interprétation magistrale de l'ensemble des acteurs. Il m'est impossible d'en citer un sans les citer tous. Je crois que même le chien de Sam Rogers (Kevin Spacey) est magnifique...

C'est, de mon point de vue, LE film de l'année par l'intensité qu'il transmet aux spectateurs.

Bravo donc à ce jeune metteur en scène, J.C. Chandor pour cette première œuvre.

Margin call

Film sorti le 2 mai 2011, réalisé par Jeffrey C. Chandor.

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21 avril 2012

Sur la piste du Marsupilami

Nul...

Salle muette, figée, devant ce spectacle décousu. Aucune réplique ne fait mouche, des gags à contresens, un film navrant...les mots me manquent.

marsu

Sortie le 4 avril 2012, réalisé par Alain Chabat

18 avril 2012

Les pirates ! Bons à rien, mauvais en tout

So british !...

L'histoire se déroule à l'époque victorienne. Pour espérer remporter le prix du "Pirate de l'Année", le Capitaine Pirate et son équipage doivent affronter des concurrents sans pitié : Black Bellamy et Cutlass Liz. Mais ils devront aussi déjouer les plans de la reine Victoria, dont la haine pour les pirates n'a d'égal que sa cruauté.

Felicitation aux studios anglais Aardman (déjà producteurs de "Wallace et Gromit" de Nick Park) et à Peter Lord pour ce nouveau film d'animation particulièrement divertissant. D'abord un peu surpris par les personnages en plastiline, je me suis rapidement laissé entrainer dans cette histoire pitoresque et savoureuse. Ce fut un véritable plaisir que de suivre les aventures du Capitaine Pirate et de sa bande de joyeux lurons pendant une heure et demie.

Deux éléments essentiels m'ont permis de vivre un bon moment de cinema : l'humour anglais et la voix d'Edouard Baer (voix française du capitaine pirate). Les deux s'accordent à merveille. Quel talent ! Merveilleux Edouard Baer dont le ton est juste et donne encore plus de volume à son personnage. Meilleur choix de casting vocal aurait été impossible !

Un film qui ose rire de tout ! Un film drôle et intelligent ! A voir... sans modération.

Pirates

Film sorti le 28 mars 2012, réalisé par Peter Lord.

 

16 février 2012

Sherlock Holmes 2 : Jeu d'ombres

« Elémentaire, mon cher Watson »

Même bande son, même atmosphère, pour ce second opus tout à fait dans la ligne du premier. Le rythme est effréné, ca va vite, trop vite parfois, au risque de perdre le spectateur et de laisser un sentiment de confusion. Mais le rendu visuel est fantastique. Robert Downey Jr (Holmes) et Jude Law (Dr Watson) interprètent leurs personnages avec autant d'humour et de talent que dans le précédent épisode. Le tandem est savoureux. Je n'en dirais pas autant de Jared Harris, peu convainquant dans son interprétation du Pr Moriarty.

Je suis fan, comme vous l'aurez compris, même si l'effet surprenant du premier opus ne joue plus désormais. Cela n'empêchera pas d'en réaliser d'autres,... et ils feront un tabac, comme les Mission impossible et les James Bond...

Evidemment, Guy Ritchie prend quelque distance avec l'esprit du roman policier crée par Sir Arthur Conan Doyle à la fin du XIXe siècle. Mais le détective privé du 221, Baker Street de Londres est bien là, célibataire, excentrique et misogyne comme l'a voulu Conan Doyle. Elégant mais négligent, fumeur et grand sportif, hyper actif, mélomane, expert en chimie, Holmes ne vit que par et pour son travail de détective. La méthode Holmes est respectée à la lettre : observation des indices, induction et synthèse logique ! Alors,... pourquoi bouder son plaisir sous prétexte que Guy Ritchie parsème son film de scènes de combats, d'effets spéciaux et de cascades spectaculaires qui n'avaient pas leur place dans l'œuvre originale de Conan Doyle ?... Nous sommes au XXIe siècle, que diable ! Ne faites pas ce procès là à Guy Ritchie.

Vivement de nouveaux épisodes ! Les aventures de Sherlock Holmes, Le chien des Baskerville, La vallée de la peur,...

Holmes

Film sorti le 25 janvier 2012, réalisé par Guy Ritchie

12 février 2012

Zarafa

Ah ! Le merveilleux conte africain...

Zarafa est un film touchant dont l'esthétique et la poésie nous renvoient à l'esprit humaniste du Kirikou et la sorcière de Michel Ocelot ou des triplettes de Belleville de Sylvain Chaumet. Des dessins superbes. Pas de 3D mais un graphisme épuré et agréable à regarder. Des personnages attachants et le récit émouvant d'une histoire d'amitié entre un enfant et une girafe. Certes, on regrettera certains stéréotypes culturels éculés tels que les petits africains presque nus, un roi de France ridicule et grotesque ou encore le méchant esclavagiste... Cela n'enlève rien à la poésie des textes et à la beauté de l'animation.

Les enfants adorent, même si je ne le recommande pas en dessous de 7 ans (en dessous, ils ne saisissent pas bien l'histoire et celle-ci est tout de même jalonnée de nombreux décès...). Mon p'ti gars de 7 ans 1/2 s'est rapproché de son papa pendant la moitée du film...

Dans la lignée de Michel Ocelot et de Sylvain Chaumet, Rémi Besançon nous montre avec ce premier coup d'essai que le monde de l'animation vu par les réalisateurs français a de beaux jours devant lui. Cela avait été aussi le cas avec le non moins poétique Kérity la maison des contes de Dominique Monfery.

Ca nous change de Disney... et ça nous fait du bien, grands et petits.

zarafa

Film sorti le 8 février 2012, réalisé par Rémi Besançon

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25 janvier 2012

Le Chat Potté

Esprit de Shrek es-tu là ?

Animation plutôt réussie pour ce dernier Dreamworks, sympathique et rythmé. Un plaisir pour les plus jeunes, un moment divertissant, sans plus, pour les papas et les mamans.

Tiré de l'histoire de l'un des personnages emblématiques de "Shrek", on retrouve notre héros dans une ambiance latine parsemée de scènes de danse sur des musiques endiablées. Les personnages du "Chat Potté" et de "Kitty Pattes de Velours" sont amusants et vifs mais le scénario bien léger ne saura conquérir un public adulte.

Bref, une aventure énergique même si le personage du Chat Potté méritait sans doute beaucoup mieux de la part de Dreamworks. Heureusement pour la prod, ce film s'adresse à des enfants,... et les (petits) enfants ne sont pas (encore) bien exigeants en matière cinématographique.

 

chat potté

Film sorti le 30 novembre 2011, réalisé par Chris Miller

24 janvier 2012

The Artist

On sort de ce film avec l'envie de danser !...

Que n'a-t-on pas dit ou écrit sur ce film : "une esthétique irréprochable" (Première), "parfait dosage entre humour et émotion" (Paris Match), "Poétique, émouvant, "The Artist" raconte sans parole une romance éternelle" (Le Figaro)... "Le film le plus beau et le plus original de l'année" (Le JDD).  Ben voyons...

Désolé mais,... sous une esthétique de surface remarquable, ce film n'a pas l'épaisseur que tous ces grands critiques lui prêtent... Le scénario me semble bien léger et Jean Dujardin rejoue ici son interprétation d'Hubert Bonisseur de la Bath (OSS117), peut-être encouragé par Michel Hazanavicius. Ce film a au moins une vertu : celle de nous rappeler avec nostalgie les chefs-d’œuvre du cinéma muet que Patrick Brion nous proposait le dimanche soir sur FR3 dans le "Cinéma de minuit" de ma jeunesse... Mais il y a loin de la coupe aux lèvres et The Artist est au cinéma de Méliès (célébré dans le récent Hugo Cabret), de Max Linder, Charles Chaplin ou d'Abel Gance ce que Dany Briand est au jazz...

Sans tomber dans la critique excessive, une fois assis dans son fauteuil, on passe tout de même un bon moment car ce film est avant tout divertissant. Pour ma part, je n'en garderai qu'un seul souvenir, celui de la scène dans laquelle Bérénice Bejo entre dans la loge de George Valentin en son absence et passe son bras dans la manche du costume de ce dernier, feignant une étreinte... Cette seule scène méritait bien un Golden globe...

 

The artist

Film sorti le 12 octobre 2011, réalisé par Michel Hazanavicius

 

18 janvier 2012

J. Edgar

Long, superficiel,... décevant ! On s'ennuie malgré un Di Caprio impressionant.

J'avais déjà eu cette impression après "Gran torino",...  Fan de Clint, je suis aujourd'hui résigné...

Clint Eastwood passe sous silence les relations de Hoover avec les différents présidents (pas moins de huit...). Rien non plus sur ses relations avec le président John Kennedy, rien sur son assassinat, rien sur Marilyn Monroe et rien sur les relations d'Hoover avec la mafia...

Mais que diable évoque donc ce biopic ? Direz-vous... Allez voir ce film et vous saurez tout sur... l'affaire Lindberg et comment l'enquête du FBI sur l'enlèvement du fils du célèbre aviateur a conduit à l'arrestation controversée d'Hauptmann exécuté sur la chaise électrique en avril 1936. Vous saurez tout également sur l'homosexualité d'Hoover et sur sa relation avec Clyde Tolson... et vous saurez enfin quels dégâts peut provoquer une mère sur son enfant...devenu un adulte mégalomane et pervers.

...rien de plus concernant l'un des personnages les plus importants de l'histoire de l'Amérique : J. Edgar Hoover, fut nommé directeur du FBI à l'âge de 29 ans et conserva ce poste pendant 48 ans !...

Que retenir d'autre ? L'excellente prestation de Leonardo Di Caprio incarnant le personnage d'Edgar. Celle, non moins remarquable d'Armie Hammer que l'on avait déjà remarqué dans The Social Network et enfin la superbe Naomi Watts. Mention spéciale également pour les maquillages plutôt réussis.

 

J Edgar

Film sorti le 11 janvier 2012, réalisé par Clint Eastwood

11 janvier 2012

L'Irlandais (The guard)

Un duo improbable, drôle et irrévérencieux, pour une comédie britannique de bonne qualité.

Certes, L'irlandais peut être vu comme une intrigue simple sur fond de trafic de drogue dans un petit village irlandais faisant la part belle aux abus d'alcool et au sexe... ce ne serait pas rendre justice au travail réalisé par John Michael McDonagh et la formidable prestation de ses acteurs.

Ce film passe au crible de nombreux sujets de société comme l'IRA, le racisme, la drogue, la corruption, le rejet, l'immigration, la délinquance, etc. Tout cela sur fond d'intrique policière et avec un humour britannique décapant. Don Cheadle est parfait dans le rôle de l'Américain au professionnalisme méticuleux. Ses réactions aux provocations d'un Brendan Gleeson magistral rendent les situations encore bien plus drôles. Quand à Mark Strong, que j'avais découvert dans le premier Sherlock Holmes de Guy Ritchie (dont on attend le prochain opus en janvier 2012), il est aussi impressionnant qu'envoutant dans le registre du méchant.

En fait, tout serait parfait si le film ne souffrait d'un léger manque de rythme et d'une intrigue policière insuffisamment élaborée à mon goût. Dommage car, sans cela, la brillante prestation des acteurs et un final pittoresque auraient pu faire de ce film une référence,... que dis-je : un mythe !

Ainsi réalisé, ce film nous laisse une impression agréable et l'idée que l'on a pas perdu son argent, même si on pas assisté au film culte du genre...

Irlandais

Film sorti le 21 décembre 2011, réalisé par John Michael McDonagh

3 janvier 2012

Hugo Cabret

Une belle aventure ! un film qui fait aimer le cinéma.

Hugo Cabret, c'est l'histoire d'un orphelin de 12 ans qui vit dans une gare dans le Paris des années 30. Il occupe son temps à remonter les montres de la gare et... à réparer un automate dont il a hérité de son père horloger. Cet automate est le seul lien qui reste à Hugo de son passé. Il est convaincu qu'en le réparant, il lui délivrera un message de son père qui l'aidera à comprendre son histoire... mais il lui manque une clé en forme de coeur pour le faire fonctionner. Cette clé, c'est Isabelle, une jeune fille de son âge, qui va la lui apporter...c'est le début d'une formidable aventure...

Martin Scorsese, dont c'est le premier film grand public, nous offre là un magnifique conte de Noël. Ce film est une véritable réussite !

Dans cette gare, la caméra vole pour filmer les allées et venues de personnages dont les histoires nous sont racontées avec tendresse et poésie, gràce à un rendu visuel du plus bel effet. Le scénario est ingénieux, la musique éblouissante et les acteurs jouent juste, surtout le jeune Asa Butterfield qui dévoile un talent prométeur.

Pour les cinéphiles, "Hugo Cabret" est aussi un magnifique hommage à un grand cinéaste, George Méliès, pionner du cinéma qui a contribué par des techniques innovantes à la magie du 7ème art.

Hugo Cabret

Film sorti le 14 décembre 2011, réalisé par Martin Scorsese.

23 décembre 2011

La délicatesse

Pour son premier film, David Foenkinos, auteur du roman éponyme à grand succès, fait appel à son frère Stéphane pour l'adaptation de son roman au cinéma.

Ce film aborde le thème de la reconstruction après la perte de l'être aimé avec... délicatesse. Il souffre, cependant, d'un départ manqué. La première demi-heure nous montre la vie amoureuse d'un couple heureux. Mais le scénario est lourd, trop long et fini par verser dans les poncifs habituels. L'entrée en matière aurait du se situer 2 à 3 ans après le drame,... après le deuil.

En fait, c'est à ce moment là que commence vraiment l'histoire, avec le baiser improvisé entre Nathalie (Audrey Tautou) et Markus (François Damiens). A partir de cet instant le film prend sa véritable dimension. On entre dans le vif du sujet...enfin ! Le spectateur se dit qu'il a bien fait de ne pas quitter la salle... Hélas, trois fois hélas, l'histoire perd de sa crédibilité en se déroulant dans un contexte professionnel peu réaliste. Malgré tous les efforts d'Audrey Tautou (cadre sup), François Damiens (simple employé sous les ordres d'Audrey Tautou) et Bruno Todeschini (Patron de tout ce petit monde), on à du mal à savoir si l'on est dans la parodie ou l'authenticité des sentiments. Dommage, car l'idée était bonne et certains passages sont tout de même réussis. Peut-être les frères Foenkinos auraient-ils été mieux inspirés de prendre quelque distance avec le roman...

Au final, les spectateurs sortent tout de même satisfaits. Certains sont même convaincus d'avoir vu une belle comédie romantique à la française...

PS : il est temps qu'Audrey Tautou se remette à s'alimenter normalement ! Elle est proche de l'anorexie !

La delicatesse

Sortie le 21 décembre 2011. Film réalisé par David et Stéphane Foenkinos.

15 décembre 2011

MI 4 : protocole fantôme

Scénario palpitant, cascades en série, beaux costards, belles gueules et belles nanas... tout y est ! Manque pas un bouton de guêtre !

Et naturellement,...à la dernière demie-seconde... la bombe est désamorcée et le monde sauvé d'une guerre nucléaire (si, si !... je vous assure qu'on à eu chaud... et dire que pendant ce temps là, mon fils jouait tranquilement avec ses petits chevaux...). C'est sans surprise. Mais ce n'est pas ce que le spectateur est venu chercher. Il veut de la testostérone, des poursuites avec des bagnoles de course, des explosions...

C'est du lourd !!

L'enfant que je suis resté, lui, est nostalgique de la série américaine crée par Bruce Geller dans les années 60. De cette série, il ne reste plus que la musique mytique de Lalo Schifrin (pianiste de jazz argentin connu pour ces nombreuses BO, Mannix, Starsky&Hutch,...) et la bande magneto qui disait "Bonjour, Monsieur Phelps. Votre mission, si toutefois vous l'acceptez..." et qui brulait dans les 5 secondes qui suivaient la fin du message... S'en suivait une aventure semée d'embûches pour une équipe d'agents secrêts américains qui intervenait dans des pays fictifs afin de contrer un coup d'État ou mener une mission de déstabilisation, désinformation, manipulation au milieux de complots, procédant à des substitutions, des infiltrations, etc. Cela se passait dans les années 60/70, en pleine guerre froide. Les plus anciens d'entre nous s'en souviennent et auront le coeur serré en lisant ces quelques lignes...

que reste-t-il de notre jeunesse ?...

...un blockbuster composé d'une multitude d'effets spéciaux, de toute la gamme des produits Apple et autres gadgets bourrés de technologie,... et un Tom Cruise qui grimpe le long des vitres du Burj Khalifa de Dubaï, le plus haut gratte-ciel du monde (828 m. !), dans un numéro de voltige ahurissant, grâce à des sortes de gant mapa à ventouses thermo-magnétiques !... Même pas peur du vide ! Il est couillu l'animal ! Remarquez, dans le premier opus, il avait échappé de quelques centimètres à des pales d'hépicoptère dans un tunnel...

Amateurs du genre : ne perdez pas une minute ! vous serez comblés !

Quand à moi, je retourne à ma petite nostalgie...

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Le casting de la saison 70, de gauche à droite, Leonard Nimoy (qui deviendra M. Spock dans Star Trek), Greg Morris (un ingénieur méticuleux, mon personnage préféré) , Leslie Warren, Peter Lupus, et bien sûr Peter Graves et ses cheveux blancs, le cerveau de la bande.

14 décembre 2011

The Lady

Quel prix un être humain est-il prêt à payer au nom d'un idéal ? quel sacrifice est-il disposé à consentir ?

Offrir sa vie, l'amour de ses enfants et l'amour d'un homme... la liberté est à ce prix...

Les émotions transmises par un film sont souvent le fruit d'une histoire personnelle...elles renvoient le spectateur à son propre vécu. Pour ma part, j'ai été ému par une histoire d'amour d'une force inouïe, celle de Michael et d'Aung San.

Je pense tout de même que l'histoire fascinante de Aung San Suu Kyi, dont le seul récit sobre et dépouillé nous aurait tiré les larmes des yeux, méritait mieux. Les acteurs ne sont pas en cause, surtout pas Michelle Yeoh, tellement dans la peau de Suu qu'on l'aurait voulue "sublimée" et moins mélo. L'ambiance asiatique ne dégage pas assez de poésie. Et que dire de la charge des militaires, filmés comme des cowboys...filmés comme du Besson.

Besson s'est délibérément désintérésé de l'histoire du peuple Birman pour centrer son film sur la personalité de Aung San Suu Kyi. Il a voulu explorer les raisons qui ont permis à cette femme admirable de tenir des années enfermée loin de ses enfants, pendant que son mari mourait d'un cancer.

Quand à moi, parvenu à m'extraire de l'émotion suscitée par ce film, je pense avoir écrit ce billet d'humeur avec... une objectivité toute personnelle.

aung san suu kyi 3

In March, 1999, Michael Aris passed away. He was the husband of Aung San Suu Kyi, the Burmese dissident, who still is under arrest in Myanmar on trumped-up charges. Here they are in happier times, in Burma, in 1973.

The lady

Sortie le 30 novembre 2011. Réalisé par Luc Besson.

9 décembre 2011

Les Lyonnais

Il ne suffit pas d’avoir vu Le Parrain, Mesrine ou Le clan des siciliens pour réaliser avec succès un nouvel opus du genre.

Trop de flash-backs dans tous les sens et de scènes jouées de manière caricaturale par des acteurs sur le déclin, comme Etienne Chicot, pathétique dans le rôle du gangster sur le retour ou François Levantal, que l’on a vu plus à son aise en nudiste dans Camping de Fabien Onteniente (!!!).

Il faut bien dire que le thème du sens de la famille, le Code de l’honneur et l’amitié dans le milieu du banditisme a tellement été joué et sur joué, que la moindre approximation se heurte aux comparaisons avec les chefs-d’œuvre d'hier pour finir au pilori du cinéma.

Olivier Marchal nous avait pourtant habitués à mieux ! Mais on ne peut pas toujours être au Top de son inspiration !

Bref, allez-y si vous voulez, mais…

Les lyonnais

Sortie le 30 novembre 2011. Réalisé par Olivier Marchal.

30 novembre 2011

Intouchables

Excellente comédie !

Comment expliquer tant d’émotions pendant près de deux heures ?… Je n’ai compris que vers la fin, saisi par la mélodie de Ludovico Einaudi, compositeur italien que j’ai découvert avec ce film… Mélange  improbable de funk et de musique classique, la BO d'intouchables surprend par une utilisation aussi audacieuse qu’émouvante de genres si différents. Parvenir à marier la nocturne en si bémol de Chopin et l’Ave Maria de Schubert avec Earth, Wind & Fire et Nina Simone & Hal Mooney,… Là, réside la véritable performance de ce film…

Savant dosage d’humour et d’émotions mélo dramatiques, sur fond de discours humaniste, ce film narre la rencontre improbable d’un black issu de la cité, loubard et fumeur de skunk, avec un homme riche devenu gentil à force d’être malheureux. Trop beau pour être vrai ? oui… et pourtant, le scénario est inspiré de faits réels. Mais cette histoire n’est qu'une exception à la règle, goute d’espoir noyée au milieu d’un océan d’injustices. Notre société n’est pas ainsi faite.

Cependant, par ces temps de crise qui nous accable, ce conte de fée saura trouver son public, car il a au moins la vertu de nous arracher des larmes… de rire et d’émotions… N’est-ce pas ce que nous attendons du 7ème art ?… J'ai ri ! et cela m'a fait beaucoup de bien...

Enfin, il m'est impossible de terminer ce billet d’humeur sans évoquer la performance des acteurs.

Omar Sy, d’abord, pour son rire, sa gestuelle, son regard sombre, ses mimiques… Le film repose sur lui, bien au-delà de Cluzet, avec lequel je n'accroche décidément pas. Anne le Ny, que j’ai découverte avec ce film, émouvante et juste. Et, pour finir, Audrey Fleurot, au charme irrésistible…  ;-)

intouchables

Sortie le 2 novembre 2011. Réalisé par Eric Toledano et Olivier Nakache.

2 novembre 2011

Un monstre à Paris

Et dire qu'en voyant le titre de ce film j'ai pensé que mon fils de 7 ans en aurait peur !

J'étais loin d'imaginer une histoire merveilleuse où l'humour cotoye les sentiments, accompagnée d'une musique qui vous suit longtemps après la fin du film. A consommer sans modération et sans limite d'âge. En particulier par ce petit garçon de sept printemps qui rempli mes journées, du haut de sa joie et de son énergie débordante. Il a ri autant qu'on peut rire, saisi par des personnages attachants et savoureux. Captivé par l'intrigue dont le rythme ne décline pas. Emerveillé, surtout, par une musique à donner la chair de poule... "la Seine, la Seine, la Seine,..." magnifiquement interprétée par Vanessa Paradis.

Voila, rien que du bonheur,...

Alors par ces temps de crise souveraine, servie à la sauce grecque, au milieu des affaires et des affairistes, des fanatics et des dictateurs qui vacillent, remplacés par leurs amis d'hier, devenus leurs bourreaux d'aujourd'hui... Courrez voir ce film ! C'est un ordre !

Un monstre à paris

Sortie le 12 octobre 2011. Réalisé par Eric Bergeron.

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